La Communication non violente (CNV) : un outil puissant, utilisable dans votre couple, avec vos enfants, avec vos parents, au travail, etc

Savoir bien communiquer représente une compétence précieuse, et ce dans tous les secteurs de notre vie : professionnelle, familiale, amoureuse, amicale…

Tout le monde connaît l’expression « le Tu qui tue ». Avec la formulation basée sur la CNV on parle de Soi en utilisant le « Je » . On effectue progressivement une « rééducation » face aux conditionnements auxquels nous avons été soumis depuis notre enfance, le bien et le mal, la compétition, le jugement, … et on avance vers une communication efficace et apaisée.

Marshall Rosenberg, docteur en psychologie clinique, ancien élève de Carl Rogers et fondateur du Center for Non Violent Communication, Livre « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) » dans lequel il expose les principes de la « résolution pacifique des conflits ».

La théorie de Marshall Rosenberg est la suivante : « Les jugements que nous portons sur les autres sont l’expression tragique de nos besoins non satisfaits. » C’est en prenant le temps de les écouter et de les formuler que notre interlocuteur pourra identifier le message et y répondre à son tour.

L’intention dans la communication bienveillante est d’être en lien avec l’autre.

L’attention se situe dans le moment présent et est focalisée sur 4 points qui constituent les 4 composantes de la CNV :

–    Observations
–    Sentiments
–    Besoins
–    Demande

Ainsi dans la démarche de la CNV :
–    J’observe un comportement concret qui affecte mon bien-être
–    Je réagis à ce comportement par un sentiment
–    Je cherche les désirs, valeurs, besoins qui ont éveillé ce sentiment
–    Je demande à l’autre des actions concrètes qui contribueront à mon bien-être

Je commence par m’adresser à l’Autre avec sincérité en utilisant ces 4 composantes.
Ensuite j’écoute l’Autre avec empathie « à l’endroit » où il est dans le moment présent.
Commence alors la danse de la CNV où chacun à son tour va dans le monde de l’Autre.

Pourquoi est-il essentiel de se reconnecter à ses émotions ?

Une des définitions des émotions issue de la psychologie est la suivante : « Les émotions sont caractérisées par des sensations physiques de plaisir ou de déplaisir correspondant à des modifications physiologiques en réponse à des stimuli environnementaux. » L’émotion ressentie va ensuite générer un comportement.

Les émotions de base identifiées sont la peur, la tristesse, la joie et le dégoût. Nous savons souvent tendance à penser que certaines émotions comme la joie sont positives et d’autre comme la colère sont négatives. Ainsi nous pouvons avoir une tendance à refouler les émotions que nous jugeons négatives.

Or chaque émotion représente un indicateur de ce qui se passe en nous et est positive à ce titre. J’aime beaucoup l’approche de Matthieu Ricard pour qui « les émotions sont positives dans la mesure où elles favorisent notre épanouissement, et négatives si elles minent notre bien-être. »

Émotion vient du latin emovere qui signifie ce qui met l’esprit en mouvement, au sens large. Ainsi, il apparaît essentiel d’apprécier les nuances et les motivations des émotions. Il n’y a pas de mauvaise émotion en soi, par contre l’usage qu’on en fait et leurs effets peuvent l’être.

La durée de vie d’une émotion est de 5 à 7 secondes, alors si elle se prolonge c’est parce nous avons remis une pièce… Et c’est en cherchant ce qui est à l’origine de de cela que nous allons mettre en lumière nos croyances et nos schémas qui influent inconsciemment sur notre vie.